Après avoir expliqué pourquoi j'ai ressenti le besoin de quitter l'université, voici comment je m'y suis pris.
2 Comments
Après 20 ans à l'université (au sens large) comme enseignant-chercheur, je me reconvertis vers l'actuariat. C'est un changement important, qui surprend certaines personnes qui me connaissent (ou qui ne me connaissent pas, d'ailleurs). Je me suis dit que ressusciter ce blog était un bon moyen d'écrire un peu sur ce changement. Il faut dire que j'ai l'impression de me répéter quand on me demande « mais pourquoi ? » ou « mais comment ? », je pourrai renvoyer ici pour les détails.
Pour ce premier billet : pourquoi ? Ce document est destiné à collecter des idées de choses utiles pour participer à lutter contre le Covid-19. Version du 2 mai 2020 :
(Ce texte a été écrit pour la Gazette des Mathématiciens.) Le Réseau National des Bibliothèques de Mathématiques (RNBM) fait partie du paysage mathématique français, mais traverse aujourd’hui une période de doutes et d’incertitudes. Son rôle n’est pas forcément évident pour tout le monde, et dans un paysage de l’édition scientifique en pleine mutation et un contexte de restrictions budgétaires, la question commence à se poser : a-t-on besoin d’un RNBM ? En fait, la question est plus large, et le rôle des bibliothèques de mathématiques est également en question.
Cette motion a été transmise le 12 décembre 2019 avec les 94 signatures réunies à ce jour à Madame Brigitte Marin, directrice de l'Inspé de Créteil, Madame Annick Allaigre, présidente de l'Université Paris 8, Monsieur Jean-Pierre Astruc, Président de l’Université Paris 13, Monsieur Jean-Luc Dubois-Randé, président de l'Université Paris-Est Créteil, et Monsieur Gilles Roussel, président de l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.
J'ai récemment lu sur twitter sur un message demandant, après qu'un étudiant acculé par la précarité a tenté de mettre fin à ses jours, où étaient les prises de position des enseignants du supérieur.
Si je souhaite être prudent sur l'évènement précis en question (et renvoyer aux recommandations de l'OMS sur la prévention du suicide et par exemple à ces ressources), je me suis senti interpellé à juste titre. Cela fait trop longtemps que nous faisons tourner l'Université tant bien que mal, ou plutôt plus mal que bien, envers et contre toutes les politiques d'austérité et les injonctions à l'excellence, à la différenciation, à la compétition, à l'individualisation dont nous voyons quotidiennement les effets concrets. Trop longtemps que nous nous demandons, devant le tableau Excel dont le CROUS a besoin pour savoir lesquelles de nos étudiantes et étudiants boursiers étaient assidus, ce que pèsent et ce que causent une trop grande franchise ou un mensonge. Le minimum que nous devons à nos étudiantes et étudiants, à nous-mêmes, est de témoigner. Je viens de lire « La grande course des université », de Christine Musselin (ci-après CM), et pour mieux le digérer j'ai pris quelques notes que je reprends ici. Ce livre académique (mais très lisible) décris et analyse les évolutions du système d'enseignement supérieur sur les quinze dernières années environ. Mes notes ne couvrent pas tous les éléments abordés, et ma présentation de ce qu'écrit l'auteure (en bleu) est certainement moins fidèle que ce que je voudrais. Il est également très plausible que certains manques que je critique aient simplement été considérés comme ne faisant pas partie de l'objet de l'ouvrage.
Les quaternions Les quaternions sont des nombres qui généralisent les nombres complexes, un peu comme les nombres complexes généralisent les nombres réels.
Depuis le mois de mai, beaucoup de choses ont évoluées sur le front du contrat national avec Springer pour l'année 2015. Je ne suis plus membre de l'Institut Fourier, mais évidemment je continue à suivre ce qui s'y passe ; après un vote électronique, ce laboratoire a finalement décidé d'accepter de prolonger d'un an le contrat le liant à Springer.
Le problème dont je vais parler (et qui n'est pas lié au théorème des quatre couleurs) est relativement célèbre, mais toujours étonnant quand on le rencontre pour la première fois. Il a à mes yeux deux qualités : il se prête à de nombreuses variantes (qu'on peut trouver plus ou moins intéressantes), et il permet de réfléchir à ce qui peut faire la difficulté d'un problème ouvert.
|
Benoît Régent-Kloeckner
Je suis actuaire en formation, chercheur associé au Laboratoire d'Analyse et Mathématiques Appliquées (UPEC) où j'ai été professeur (actuellement en disponibilité). Archives
August 2023
Categories |